"HAREM" .....Mythe ou réalité ...
Je prèfère le dire d'emblée : j'ai un très grnd respect pour la regrettée Fatéma MERNISSI, sociologue et féministe marocaine de la première heure!
Aussi pour reprendre mes habitudes de lectures - perdues durant le confinement et la période qui l'a suivi, ai-je pensét que prendre un ouvrage de ses ouvrages serait un excelent choix: J'ai donc opté pour "REVES DE FEMMES - Contes d'une enfance au harem", un de ses travaux publié en 1994 d'abord en anglais sous le titre "Dreams of trespass - Tales of a harem girlhood", avant d'être traduit en français deux ans plus tard et de connaitre un succès retentissant avec sept éditions dont la dernière en date chez LE FENNEC en avril 2019.
Mais j'ai été relativement déçu ...
J'aurais été un étudiant américain des années1990 intéressé par la civilisation orientale, j'aurais certainement dévoré avec délectation ce livre dans sa version originale.
J'aurais ponctué ma lecture de "Oh my God!" admiratifs, d'autres "Amazing!" tout aussi lauatifs, en m'extasiant par des "Wonderful" à chaque page de cette biographie romancée où se mêlent l'authenticité et le rêve, la réalité et la mémoire d'une enfant, la fiction et l'histoire d'une ville et d'un pays en mutation.
Le mot "harem" revient de manière récurrente tout au long de l'ouvrage, comme pour nous inculquer l'idée que ce mode de vie était la manière de vivre la plus normale dans le Maroc des années d'vant-guerre : c'était en effet le cas dans le microcosme citadin et bourgeois de la vieille ville de Fez! Mais la marocaine des montagnes de l'Atlas, celle des contreforts du Rif telle TAMOU à laquelle Fatema MERNISSI accorde un chapitre, la capagnarde des plaines qui entourent l'ancienne capitale, vivaient d'une toute autre manière, selon d'autres codes.
Mais le lecteur américain n'en a cure : il doit se pamer devant les premies émois du petit Samir qui sent sa virilité naître et déjà se frustrer!
Le même lecteur américain et plus encore sa amie la lectrice américaine - nourris de productions cinématographiques hollydiennes, telles que "Aladin et la lampe merveilleuse", "Ali Baba et les quarante voleurs", "Saladin" et autres "Sindebad la Marin" - auront plaisir à se retrouver dans les contes que raconte à notre héroine sa tante Chama.
Bien entendu, tout le roman n'est pas destiné à un lectorat spécifiquement américain - d'ailleurs le succès de la version française en est la preuve - car il trace les lignes directrices du combat que va mener par la suite Fatema Mernisi pour la libération de la femme marocaine et muslmane e général.
En tous cas, lire ou relire Fatéma MERNISI est toujours un plaisir enrichissant que je conseille très vivement !