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CITOYEN HMIDA
4 mai 2019

MES LECTURES ÉGYPTIENNES

J’ai ramené de mon voyage en Egypte quelques livres achetés chez les bouquinistes du Quartier Copte du Caire. Il n’y a que là que j’ai pu trouver des ouvrages des grands écrivains égyptiens tel que Najib MAHFOUDIhsan ABDELKOUDDOUSS ou Tawfiq AL HAKIM, et tant d’autres aujourd’hui bannis des quelques grands points de vente.

Ailleurs, en effet, dans les rayons des librairies cairotes, le plus souvent situées dans les malls commerciaux, s’empilent des livres sur le développement personnel, des traductions d’œuvres sans intérêt particulier et bien entendu des mètres cubes d’ouvrages religieux, comme on en trouve dans toutes les librairies à travers le monde arabe.

Mes souvenirs livresques du Caire se sont donc résumés à trois livres :

” السلطان الحائر ” de Tawfik AL HAKIM (Editions Dar Ach-Chourouk – 2015)

” انا حرة ” DE Ihsan ABDELKOUDDOUSS (Edittions Ad-Dar Al Misriya Lilbananiya – 2015)

” اللص و الكلاب ” de Najib MAHFOUD (Eitions dar Ach-Chourouk – 2016)

Ce n’est pas beaucoup, je le reconnais, mais je reconnais par ailleurs que je ne suis malheureusement pas un consommateur effréné de livres en arabe. Mais personne n’est parfait, n’est-ce pas ?

A peine rentré au pays, je me suis jeté sur le roman de Najib MAHFOUD …..Mais à ma grande surprise, il ne m’a pas spécialement intéressé et j’ai vite fait de l’abandonner….

J’ai ouvert l’ouvrage de Tawfik Al Kakim …Une pièce de théâtre …Dans ma jeunesse, j’avais adoré lire les pièces de théâtre…J’ai dévoré tout le théâtre de Sartre, de Camus, mais aussi celui de Ionesco ou de Anouilh. “Le roi sage” de Tawfik Al Hakim ne pouvait trouver lecteur plus attentif que moi : j’ai découvert un théatre arabe dont j’ignorais absolument tout. Jamais je n’aurais pensé qu’un auteur arabe évoquât dans ses écirts un sujet aussi pertinent que celui de ce roi déchiré entre son désir de pouvoir et son respect de la justice. Cette pièce, je l’ai lue, relue, et je la relirais tant elle est d’actualité de nos jours.

Je suis revenu au roman de Najib MAHFOUD mais après la clarté et le pureté de l’ouvre de Tawfiq Al Hakim, “Le chien et les voleurs” m’a paru bien brouillon et je l’ai abandonné.

Les premières pages du roman de Ihsan ABDELKOUDDOUSS intitulée “JE SUIS LIBRE” (au féminin : ANA HOURRA) m’ont immédiatement subjugué ! Cet ouvrage qui date de 1954 relève du féminisme le plus avancé et il nous décrit ue Egypte de tolérance et de traditionalisme confondus, une Egypte où le femme était à la pointe du combat pour son affirmation dans la société, une Egypte tellement loin de l’actuelle que l’on dirait que kl’ouuevre de Abdel Kouddouss relève la science fiction!

Je lâchais la vie tumultueuse de la jeune Amina, celle qui se déclarait “Ana Hourraé (je suis libre) et qui se comportait comme telle, pour reprendre suivre le sort du héros de Najib MAHFOUD mais je revenais très vite à Amina et ses problèmes avec une société en peine mutation.

Ainsi, des trois ouvrages que j’ai ramenés d’Egypte, le plus égyptien d’entre eux, celui de Najib MAHFOUD, peut-être le plus authentique “égyptiennement” parlant, m’a le moins intéressé!

J’en reprendrais peut-être dans quelque temps …

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