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CITOYEN HMIDA
4 novembre 2018

LES DERNIERS JOURS D'UN PRÉSIDENT .....

Dans un pays démocratique, le passage de témoin entre deux chefs d’état – ou de gouvernement – constitue un épisode normal dans le paysage politique.

Pourtant…..Pourtant, cette transmission peut se passer dans des conditions difficiles, douloureuses même, du moins humainement. C’est ce que Françoise DEGOIS a tenté de nous montrer dans “IL FAUT IMAGINER SISYPHE HEUREUX” paru en juin 2017 chez les éditions L’OBSERVATOIRE.

Céder sa place en politique n’a rien de plaisant, être obligé de le faire est encore moins agréable, être poussé par ses amis et ses alliés d’hier à se retirer relève de la punition.

Ainsi en a-t-il été de François HOLLANDE, le second socialiste à accéder à la magistrature suprême en France.

Devenu président sans n’avoir jamais été ministre, ni même secrétaire d’état, il fut confronté durant son mandat à des très graves problèmes tant intérieurs qu’extérieurs!

Il a dû en fin de mandat se résigner à renoncer à se représenter, une première dans l’histoire de la Vème république française.

François HOLLANDE, l’homme de la synthèse réputé pour sa capacité de prendre une décision qui lui soit propre, s’est trouvé face à un agenda qu’il ne contrôle pas, face à des situations qu’il n’avait pas prévues, face à des hommes qui avaient trouvé l’occasion de sa venger de lui, lui qui a accédé à un mandat dont seuls quelques privilégiés peuvent rêver.

Il a dû cependant trancher dans le vif, cette foi : décider ou pas de na pas se représenter, en fait de ne pas subir l’humiliation de se retrouver sur le même plateau de télévision ou face à des militants, pour défendre un bilan dont ceux qui seraient en face de lui sont aussi comptables que lui!

Donc, le 1er décembre 2016, à 20 heures, en direct de l’Elysée, le président François HOLLANDE annonce “sa décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle”.

Si la décision est claire, nette et définitive, la position de l’encore président pour quelques mois est loin d’être aussi claire, aussi nette et aussi définitive!

Et c’est cette période du quinquennat de François HOLLANDE que raconte par le menu en partant de l’allégorie bien connue, celle de “SISYPHE” condamné par Zeus à pousser un rocher jusqu’au sommet de la montagne, pour le voir redescendre et devoir encore une fois recommencer, encore une fois et encore une fois.

Une fois hors du jeu électoral, François HOLLANDE se trouvait confronté à une décision délicate : soutenir le candidat socialiste sorti vainqueur des primaires mais qui, quel qu’il soit, aurait été son obligé, son ministre, son collaborateur, et qui l’aura soit trahi comme Benôît HAMON, le faux frondeur mais vrai socialiste, soit Emmanuel VALLS; le faux frère et le vrai aître. Un autre ancien ministre s’était lancé dans la course, pour son propre compte : Emmanuel MACRON, le faux ami mais le véritable surdoué de la nouvelle politique.

Le plus important aux yeux de HOLLANDE reste la nécessité de barrer la route à la fois à Marine LE PEN et à l’extrême-droite et à l’adversaire de toujours Jean-Luc MELENCHON et à l’extreme-gauche au risque d’ouvrir la voie à la droite traditionnelle, ce qui s’inscrirait dans la marche normale de vie politique française et ses oscillations dans l’alternance droite-gauche dans laquelle il a toujours navigué.

Donc cent jours de choix cornéliens, de situations raciniennes et de navigations machiavéliques!

 

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