Une lecture assez "renversante" ...

Abdellah BAIDA – enseignant universitaire, essayiste, spécialiste de littérature maghrébine francophone – a publié en 2014 chez les éditions MARSAM son premier roman intitulé “LE DERNIER SALTO”

L’auteur a essayé d’articuler son récit autour de l’idée de “salto”, le vocable technique pour désigner l’acrobatie qui consiste à réaliser un saut périlleux arrière, se décomposant en une montée, une rotation dans l’espace et une réception sur terre.

Idée originale, mais difficile à mettre en pratique!

Ainsi le “roman” de Abdellah BAIDA n’est-il pas tout à fait un roman, mais plutôt une suite de chapitres que que l’on peut lire indépendamment l’un de l’autre, comme s’il s’agissait de nouvelles dont les héros seraient à chaque fois de nouveaux personnages, qui évoluent dans un nouvel environnement, sans qu’il y ait un lif conducteur, sinon cette idée de réaliser – éventuellement – “le dernier salto” qui semble hanter l’esprit de l’auteur.

Pris un à un, les chapitres de l’oeuvre de Abdellah BAUIDA ne manquent pas d’intérêt, ni au niveau des sujets abordées (la langue et les mots, le danger islamiste, l’hypocrisie sociale) ni au niveau de la langue que l’auteur domine parfaitement!

L’ouvrage se lit avec gourmandise car la technique narrative – qui s’écarte volontairement de la forme linéaire, selon les déclarations de l’auteur faites au site http://www.e-litterature.net – permet au lecteur de découvrir et de visiter cette oeuvre littéraire selon son humeur du moment!

Donc, roman ou pas, peu importe : l’opus de Abdellah BAIDA mérite que l’on s’y arrête et que l’on tente de suivre l’auteur dans ce salto littéraire.