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CITOYEN HMIDA
14 mars 2016

Si j'étais le Secrétaire Général de l'O.N.U.

Si j’étais le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies et si j’avais visité les camps du Polisario, je me serais peut-être autant indigné que Ban Ki Moon!

J’aurais été également “très attristé de voir autant de réfugiés et, particulièrement, les jeunes qui y sont nés” : ce sont les propres paroles du S.G. de l’O.N.U.

Et j’aurais tout autant que Ban Ki Moon “voulu vraiment leur apporter l’espoir que ce n’est pas la fin du monde pour eux” : encore une fois ce sont les termes utilisés par ce haut fonctionnaire international.

C’est tout à son honneur d’homme d’être boulversé par la situation désastreuse de ces populations qu’on lui montrées et présentées comme des “refugiés”.

Mais Ban Ki Moon n’est pas un homme comme les autres : il exerce un “métier unique au monde”, ainsi qu’avait défini cette mission l’autrichien Kurt WALDHEIM, secrétariat général de l’O.N.U. entre 1972 et 1981.

Et à ce titre, Ban Kimoon aurait dû dépasser le simple stade de l’émotion personnelle, ainsi qu’il le fait avec raison devant plusieurs situations : son rôle n’est pas de s’émouvoir et de s’épancher mais de résoudre les problèmes ou du moins de proposer les solutions à ces problèmes!

Rappelons les cas où Ban Ki Moon a su faire montre de la légendaire impassibilité des hommes du “pays du matin calme” :

– il n’a pas laissé paraître son émotion personnelle devant les dizaines de milliers de refugiés qui sont aux portes de l’Europe et demain risquent de se voir refouler comme du vulgaire bétail malade.

– il n’a pas laissé paraître son émotion personnelle devant les bombardements de civils à Gaza par l’armée d’un pays créé ex-nihilo par l’organisation dont il assure le secrétariat.

– il n’a pas laissé paraître son émotion personnelle lors des scènes de désolation de la guerre civile en Syrie, ni lors des attentats suicides ici et là à travers le monde.

Le monde ne demande pas au Secrétaire Général de l’O.N.U. de l’émotion, ni des sentiments, ni de la compassion, ni de l’empathie, ni des larmes. Ce haut fonctionnaire international doit être un homme de dossiers et non un homme de sentiments.

Si j’étais Secrétaire Général de l’O.N.U., face à ce que j’aurais vu ou pkutôt à ce que on aurait bien voulu me montrer, j’aurais posé une série de questions en exigeant des réponses claires, nettes, précises et circonstanciées :

1/ Combien y a-t-il EXACTEMENT de personnes dans ces camps et pourquoi n’ont-elles jamais été RECENSÉES par les service du Haut Commissariat aux réfugies?

2/ Pourquoi ces camps sont établis sur le territoire ALGÉRIEN et non pas dans une zône relevant de ce que l’on appelait le Rio de Oro, lors de l’occupation espagnole?

3/ De quoi vivent ces populations? Quelles sont les SOURCES exactes du financement du fonctionnement de ces camps?

4/ Quels sont les représentants légitimes de ces populations et comment cette légitimité a-t-elle était établie : par des élections? Si oui, quand ont-elles eu lieu? Dans quelles conditions ?

5/ Pourquoi ces populations n’ont pas répondu aux divers appels du Maroc à rejoindre la mère-patrie lancés déjà par Hassan II avec l’historique “La patrie est clémente et miséricordieuse” et réitérés de manière moins emphatique mais plus réaliste par l’actuel souverain? Ne seraient-elles pas retenues dans ces camps ? Ces populations auraient-elles donc en toute conscience et en toute liberté choisi la misère et la précarité?

6/ Et enfin, quelques questions d’ordre pratique, très terre-à-terre : QUI a organisé ce déplacement, QUI l’a fiancé, QUI en a assuré la sécurité, QUI a permis le survol de son territoire pour permettre l’accès aux camps visité?

Voilà quelques questions que je me serais posées si j’étais à la place de Ban Ki Moon ! Mais, il faut dire qu’il a d’autres préoccupations en tête en ce moment, l’actuel secrétaire général de l’O.N.U.

Il est en fin de mandat et aucun de ses prédécesseurs n’a réussi à se faire élire à ce poste trois fois de suite! Et cette fois, l’Europe aimerait bien voir un des siens occuper ce fauteuil, dont elle est écartée depuis 1982.

Les américains voudraient peut-être voir un canadien ou un australien à ce poste!

En attendant, le Maroc doit mettre en branle sa diplomatie, l’officielle avec ses ambassadeurs et ses divers représentants, la parlementaire avec députés et conseillers qui font partie de tous les groupements de parlements à travers le monde, la partisane avec les relais des partis politiques auprès des familles politiques qui leur sont proches, la syndicale avec les contacts que nos syndicats ont à travers le monde, sans oublier la diplomatie informelle représentée par la société civile et aussi par chacun de nous à travers ses réseaux personnels.

PS : Si j’étais Ban Ki Moon, je crois que je me dirais : “Oh zut ! j’ai fait une boulette!

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